Le bon côté du jugement
Juger est une tendance naturelle et dans bien des cas, votre survie en dépend. Ainsi si vous jugez que vous n’avez pas le temps de traverser la route parce que l’auto qui vient à toute vitesse pourrait vous frapper et vous tuer, votre jugement est très adéquat. Si vous voyez quelqu’un menaçant avec une arme à feu dans les mains, le juger dangereux peut vous sauver la vie. Défendre à votre enfant de 9 mois de jouer dans l’escalier est aussi de l’ordre d’un jugement pertinent.
Le côté caché du jugement
Mais qu’en est-il de votre jugement envers les façons d’être d’une autre personne? Pourquoi là aussi a-t-on tendance à avoir le jugement facile?
Je vous invite à vous revoir en train de parler de ce que vous feriez si vous étiez telle personne, comment vous agiriez différemment avec ses enfants, son conjoint ou ses collègues. Vous sauriez tellement mieux comment faire. Avouez que sur le coup ce petit bavardage vous fait du bien.
Maintenant si vous vous arrêtez et vous pensez à ce que vous venez de faire, n’y a-t-il pas un petit malaise derrière, une sorte d’inconfort à se placer en juge? Peut-être que oui, peut-être que non, pensez-y.
D’où vient le jugement?
En fait le jugement que l’on porte sur les autres vient de vos références, la façon dont vous avez été élevé, le pays où vous êtes né, les expériences que vous avez vécues depuis votre naissance et votre personnalité.
Votre jugement envers l’autre parle de vous et inconsciemment son comportement différent du vôtre menace ce que vous êtes car accepter l’autre personne telle qu’elle est peut vous obliger à réévaluer vos propres valeurs et voir des aspects de vous que vous aimerez moins.
Puis-je arrêter de juger?
J’essaie depuis quelques années d’être un peu plus inclusive et de diminuer mes jugements. Comment je fais ça?
Quand je m’attrape à juger, je me dis : « Je suis dans le jugement pour cette situation, qu’est-ce qui se cache derrière mon jugement? ». « Est-ce que cette situation vient ébranler une de mes croyances? » Premièrement, je ne me juge pas pour cela et je laisse aller en étant ouverte aux réponses qui pourraient venir à moi.
Aussi quand je dois prendre une décision et que je suis préoccupée des réactions, des jugements de certaines personnes face à ma décision, je me pose ces 2 questions :
- Si tout le monde m’appuyait dans la décision que je dois prendre, quelle serait ma décision?
- Est-ce que ma décision est dictée par une peur que j’ai?
La réponse à ces deux questions vous fait prendre conscience de ce qui vous freine. Les actions à prendre, par la suite, se feront au rythme qui est le vôtre.
La méditation à la rescousse
Souvent quand vous avez un mental très actif ou agité, il est difficile de vous voir aller et de prendre conscience de ce qui se cache derrière vos jugements. C’est pour cela que prendre régulièrement du temps pour s’intérioriser ou méditer va vous mettre plus facilement en contact avec votre façon d’être, vous allez commencer à mieux vous voir et pouvoir avoir un impact sur ce que vous voulez changer.
Vous allez graduellement prendre conscience que juger les autres parle de vous et par conséquent, ceux qui vous jugent parlent d’eux.
En sachant cela, comment prendrez-vous vos décisions?
En vous demandant ce que les gens vont en penser ou en regardant à l’intérieur de vous si ça vous convient?