J'ai conclu mon année en méditant sur l'impermanence, et je m'apprête à entamer la nouvelle année sur le même thème. En janvier, j'ai prévu participer à une retraite sur le thème "Comment percevoir les changements autrement ? Et si nous pratiquions la perte…" Initialement, ce sujet ne me semblait pas particulièrement captivant, mais à mesure que j'y réfléchissais, j'ai réalisé que l'impermanence est omniprésente dans toute existence, et pas seulement qu’à la fin de la vie. Prends un moment pour imaginer que tout dans ta vie est permanent, qu'aucun changement n'advient. Comment te sens-tu? Lorsqu'on m'a posé cette question, cela m'a semblé absurde. Si tout reste figé à un moment précis, disons aujourd'hui, il n'y a plus d'évolution. Les situations de la vie, qu'il s'agisse d'une grippe, de mes 50 ans, ou de l'arbre que j'ai planté, demeureraient inchangées. Si tout est permanent, la vie elle-même perdrait son sens. Peut-être devrais-je donc considérer que la vie réside dans l'impermanence, l'accepter et cesser de m'acharner à vouloir tout figer comme avant. Lorsque je me questionne sur un sujet, la vie semble souvent m'offrir des situations en lien avec mes réflexions. Quand j'ai commencé à méditer sur l'impermanence, j'ai vécu une période de douleur dans le bas du dos, que j'ai immédiatement consolée en me rappelant que cela aussi, comme tout, est éphémère. Pendant cette période, ma chatte a eu des chatons, et j'ai décidé d'en garder un. Un jour, je l'ai laissé sortir comme d'habitude, mais elle n'est jamais revenue. J’étais très consciente que si je les laissais explorer l’extérieur ça pouvait arriver. Alors que je remerciais l’impermanence pour mon mal de dos, cette perte était plus difficile à encaisser. Dans la même période, mon mari a loué son bureau, où il travaillait depuis 24 ans, pour travailler à la maison. Cela a entraîné un réaménagement de notre espace et une réorganisation de notre mode de vie. La vie est constamment faite de moments plus ou moins importants d'impermanence qui impactent notre existence. Comment vivre ces moments? Le premier réflexe est souvent la résistance. Mais et si nous commencions à voir les fins comme des débuts ? Mon mari travaille à la maison, j'ai dû changer mon bureau, et j'ai moins de moments de solitude. Mais peut-être cela signifie-t-il plus de temps ensemble pour organiser nos semaines et libérer nos week-ends. Peut-être cela signifie-t-il prendre une pause pour marcher ensemble pendant 30 minutes à l'heure du lunch, parmi d'autres opportunités auxquelles je n'ai pas encore pensé. Je peux me concentrer sur ce que je perds et me rendre malheureuse, ou me concentrer sur les nouvelles possibilités que cela engendre et être curieuse. Toi aussi, tu vivras des petites fins et des plus grandes. Voici quelques exercices proposés par Nicole Bordeleau, l'une de nos conférencières sur ce thème, que j'essaie d'intégrer dans ma vie. Ces exercices aident à s'habituer aux petites fins pour mieux apprivoiser les plus grandes.
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